mercredi 9 juillet 2008

Téléviseurs Plasma Pioneer PDP-LX5090H et PDP-LX6090H : Une nouvelle génération de noir encore plus noir que noir !



Comme tous les fans d’écrans plats, j’ai toujours eu une petite faiblesse pour les plasmas Pioneer. Il faut dire que le constructeur japonais a fait des miracles ces dernières années pour résister à la montée en puissance de la technologie LCD. Avec la gamme G8 et son rapport de contraste natif de 1:20 000, je n’étais pas loin de penser que Pioneer avait créé LA gamme ultime d’écrans plasma, avec une qualité d’image, de couleur et de noir inégalés.
Sur le papier comme dans la réalité, Pioneer n’a donc plus rien à prouver en matière d’image et l’on aurait pu croire que l’innovation majeure de la Génération 9 tiendrait à son nouveau design slim réduisant l’épaisseur totale de l’écran à moins de 10 cm (94 mm pour être exact) . Pourtant, force est de reconnaître que l’équipe d’ingénieurs en charge du projet KURO (noir en japonais) s’est encore surpassée pour donner naissance à une nouvelle gamme de téléviseurs Plasma encore plus performante avec laquelle j’ai pu passer tout un après-midi dans les meilleures conditions de test possibles.

En matière de design, on retrouve la présentation noire laquée qui caractérise les écrans plats du constructeur depuis quelques années. A défaut d’être discret ou original, le Pioneer ne manquera pas de classe dans un intérieur contemporain, et la faible épaisseur de l’écran facilitera grandement son intégration, que ce soit au mur, ou sur le pied livré d’origine.


50 ou 60 pouces... difficile à dire sans repère, tant les deux écrans se ressemblent.

Pour l’instant, la nouvelle gamme Kuro se compose de quatre modèles : deux 50 pouces (127 cm de diagonale) et deux 60 pouces (152 cm de diagonale), tous Full HD. La différence se fait principalement au niveau de l’électronique embarquée, du tuner TNT (pas de TNT HD pour les moins chers) et de la compatibilité avec la norme DLNA (pour Digital Living Network Alliance) qui permettra d’intégrer son téléviseur dans un réseau informatique domestique sensé faciliter l’échange de médias audio et vidéo au sein du foyer.

Qu'est ce que le Digital Living Network ?

Mais revenons à l’essentiel. J’ai pu tester les deux modèles haut de gamme : le 60 pouces PDP-LX6090H (6990 euros) et le 50 pouces PDP-LX5090H (3990 euros) qui ont su me convaincre sur l’ensemble des sources que je leur ai donné en pâture.

En matière de caractéristiques techniques, la principale nouveauté vient bien sûr de la 9e génération d’écrans Plasma qui annonce un rapport de contraste natif 5 fois supérieur à celui de la précédente avec : 100 000 :1 ! Ce chiffre peut paraître abstrait dans l’absolu, surtout lorsque l’on s’était déjà extasié devant les noirs profonds et les couleurs éclatantes dont étaient déjà capable les téléviseurs de la gamme précédente. Pour mettre en valeur cette prouesse technique, Pioneer ne s’est pourtant pas arrêté à ce fameux rapport de contraste. Les modèles PDP-LX6090H et LX5090H profitent également d’un nouveau filtre acrylique frontal exclusif « Direct color Filter 3+ » qui supprime les réflexions parasites indésirables tout en optimisant les couleurs, la luminosité et le contraste en condition d’éclairage ambiant. Sa conception a aussi participé à la diminution de l’épaisseur et du poids de l’écran.

En matière d’électronique aussi, on bénéfice d’un nouveau circuit baptisé « Optimum mode » qui est chargé de vérifier la bonne synchronisation de l’image et du son, et d’adapter l’image à chaque type de programme (TV SD ou HD, DVD, Blu-ray Disc, etc…) ainsi qu’aux conditions d’éclairage de la pièce.
La gamme G9 reçoit en outre un tuner satellite SD et HD en plus du nouveau tuner TNT HD (MPEG-4) qui permettra aux fanatiques de TV de profiter dans les meilleures conditions de leurs séries préférées et des images de sport Haute Définition que l’on nous promet pour bientôt.
Pour le reste, comme l’on pouvait s’y attendre, Pioneer a doté ses porte-drapeaux de tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un téléviseur de ce niveau de gamme. Entrées mutlimédia USB 2, trois entrées HDMI 1.3, mode 24p pour une lecture optimale des Blu-ray Disc, tout est là, complété comme il se doit par un menu riche et à la présentation novatrice, que je n’ai pas pu voir cette fois, car il n’était pas encore intégré à l’appareil.

Un piqué d’image et une lisibilité dans les basses lumières exceptionnels.

Même si Pioneer a fait de gros efforts sur les tarifs de sa nouvelle gamme, il fallait plus qu’une fiche technique alléchante pour convaincre un œil critique face à une concurrence qui n’a cessé de s’améliorer aussi bien sur le plan technique qu’au niveau des prix !.

À titre de comparaison, Pioneer avait mis à ma disposition un modèle 50 pouces de la génération précédente, installé exactement dans les mêmes conditions. Objectivement, sur une émission de la TNT (en SD) la différence est visible mais ne remet pas en cause les performances de l’ancienne génération. L’amélioration du contraste offre une sensation de piqué supplémentaire, un peu plus de lisibilité dans les basses lumières et une densité des couleurs impeccable qui rend l’image appétissante et agréable à regarder. Comme souvent chez Pioneer, le contrôle du bruit n’est pas aussi bon en PAL qu’en NTSC, ce qui donne lieu à quelques traces d’aliasing et un peu de rémanence, notamment sur les mouvements rapides. Mais cette petite faiblesse (due au fait que les japonais privilégient clairement le marché américain au marché européen) est largement compensé par une sensation de profondeur, une épaisseur des premiers plans qu’aucun LCD n’est en mesure de reproduire pour l’instant.

Sur un DVD, la différence entre les deux générations d’écrans 50 pouces apparaît avec plus d’évidence. Encore une fois, l’ancêtre se défend pourtant très bien ! Mais sur un master sans prétention, tel que celui du film de Sofia Coppola Lost in translation, le LX5090H délivre une image plus nuancée, avec des couleurs encore plus naturelles et une sensation de piqué qui ne tombe jamais dans le côté numérique. Le traitement d’image n’a d’ailleurs pas évolué et cette précision supplémentaire doit être mise sur le compte d’un contraste encore mieux maîtrisé. Dans les deux cas de figure, les lèvres rouges et pulpeuses de Scarlett Johansson sont belles à se damner, mais le surcroît de nuances dévoile avec plus d’évidence encore sur le nouveau venu cette bouche légèrement ourlée d’un dégradé de couleur chair qui donne cette fraîcheur juvénile au visage de l’actrice.

Mais c’est en introduisant un Blu-ray Disc dans le tiroir du lecteur mis à ma disposition que les performances de la Génération 9 prennent leur vraie dimension. Sur le BD de Gothika (film de Mathieu Kassovitz avec Halle Berry) on prend soudain conscience de la différence de contraste qui existe entre les deux écrans. Dans la scène finale, lorsque Halle Berry pénètre dans la grange et descend dans la cave à la recherche de la vérité, la différence de lisibilité dans les basses lumières est impressionnante. En fait, elle offre carrément au spectateur des détails invisibles sur l’ancienne génération ! En améliorant le contraste et l’adressage des pixels de la dalle, Pioneer a libéré tout le potentiel de l’image HD.
En jouant un peu avec le menu d’optimisation d’image, on pourra de plus adapter cette dernière à ses goûts personnels. Les fonctions préprogrammées permettent d’aller encore plus loin dans la recherche de neutralité en alignant l’espace couleur soit sur celui, natif, de la dalle (Gamut 1) soit sur celui de la norme PAL (Gamut 2) qui m’a semblé plus proche du naturel. On peut aussi jouer avec le contraste dynamique, à travers la fonction image DRE, qui privilégie soit le détail soit la douceur d’un rendu plus « cinéma ».

Si le 50 pouces impressionne dans ce domaine, que dire de son grand frère ! Le 60 pouces PDP-LX6090H et son mètre cinquante de diagonale paraît idéal pour celui qui cherche à se constituer une petite salle de cinéma à domicile. Dans cette dimension, on apprécie particulièrement de disposer d’une résolution Full HD… même si la mise au format d’un DVD est tout à fait remarquable. Sur le générique de Casino Royale en Blu-ray Disc, la sensation de relief est bluffante alors que la première scène de poursuite du film, au milieu d’un chantier de construction donne presque le tournis tant on se sent happé par l’image. Que ce soit en matière de détails, de température de couleur et bien sûr de contraste, le nouveau Pioneer domine clairement son prédécesseur et … largement la concurrence ! Il reste encore des petites saccades lorsque le film est diffusé en 1080p / 24 images seconde mais elles sont inhérentes au mode de diffusion et non pas à l’écran.
Dans tous les cas de figure, on se trouve en face d’une image saisissante de réalisme, qui combine précision, contraste et naturel comme aucun autre écran, et ce quel que soit son prix. Car finalement, devant une telle maîtrise technologique, il ne peut rester que cet élément pour vous retenir de craquer pour le 50 ou le 60 pouces de neuvième génération que propose désormais Pionner à son catalogue. Chapeau bas !

Petite exclusivité :

J’ai pu jeter un oeil sur le KRL-37V, le premier écran LCD 37 pouces du constructeur, fruit de l’alliance de Pioneer avec Sharp. A la base, ce téléviseur est donc doté d’une dalle LCD Sharp de dernière génération, d’un filtre couleur Pioneer et d’une électronique mixte. Au premier abord, et en comparaison directe avec certains de ses concurrents (Samsung et Sony) le résultat est plutôt convaincant, notamment en termes de piqué et de couleurs. En matière de contraste, le nouveau venu s’aligne sur ce qui se fait de mieux en LCD, sans que je puisse vous communiquer de chiffre précis. Reste qu’à 1990 euros, sans tuner TNT HD, le Pioneer aura fort à faire face à une concurrence particulièrement incisive


LCD ou plasma, le noir est de rigueur !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Trés bon site, phrasé agréable à la lecture et accessible au grand public