lundi 31 mars 2008

Pioneer et le plasma, une histoire qui continue !

Sur cette photo inédite, on aperçoit la neuvième génération de plasma Pioneer, en compagnie de l'amplificateur intégré multicanal "Susano". Le PDP-LX5090 promet un rapport de contraste de 100.000:1 et une taille de guêpe. De quoi rassurer les aficionados des écrans plats de la marque japonaise !

Je lis un peu partout sur le Net et dans certains magasines que Pioneer s'apprêterait à arrêter le plasma pour se concentrer sur la technologie LCD. Une bien triste nouvelle pour les amateurs, dont je fais partie, des écans plasma dont Pioneer est l’incontestable spécialiste haut de gamme. Heureusement pour nous, il s’agit de la part de ces internautes et de ces journalistes, d’un mal entendu regrettable... ou du besoin viscérale de faire un scoop !

La qualité d’un écran plasma dépend à la fois de la qualité intrinsèque de la dalle mais aussi de l'adressage des pixels et du traitement d’image qui lui est appliqué. Mais pour un constructeur de moyenne dimension tel que Pioneer, qui se concentre avant tout sur la qualité, le volume de dalle vendu ne suffit plus à rentabiliser les investissements consentis dans l’outil industriel nécessaire à les fabriquer. Conscient de ses spécificités, Pioneer a donc décidé d’arrêter la fabrication de la dalle en elle-même pour se fournir chez d’autres constructeurs dont les volumes de fabrication sont désormais plus en phase avec le modèle économique recherché.

Cela ne veut pas dire pour autant que Pioneer va arrêter le plasma ! Cela veut dire que la marque fournira un cahier des charges précis au fournisseur de la dalle pour se concentrer sur les éléments qui sont susceptibles de faire la différence avec les écrans de la concurrence. Il s’agit d'abord du filtre placé devant la dalle, responsable de la qualité des couleurs (l'une des grandes forces des plasmas Pioneer), de l’adressage des cellules, qui permet d’obtenir un meilleur contraste, et de l’électronique de traitement de l’image proprement dit, domaines dans lesquels le constructeur possède une expertise inégalée.
Pour les plus inquiets, il reste encore à découvrir une dernière génération d’écrans plasma entièrement fabriquée par Pioneer, puisque le lancement de la neuvième génération de téléviseurs Kuro est prévu pour la fin de l’été 2008, l’arrêt de production des dalles ne prenant effet que courant 2009.

En marge de cette nouveauté, Pioneer a décidé de s’associer activement avec Sharp, l’un des grands spécialistes du LCD, pour développer une gamme de téléviseurs LCD dotée du traitement d’image Pioneer, afin de proposer une plus large gamme d’écrans, notamment dans les petites tailles, tout en offrant une qualité d’image conforme à sa réputation.
Comme on peut le voir, l’investissement de Pioneer sur le marché de l’écran plat n’est pas près de s’arrêter, bien au contraire ! Et l’on murmure même dans certains couloirs que le bureau d’étude du constructeur serrait déjà concentré sur une des technologies qui devraient, à moyen terme, remplacer à la fois les technologies LCD et Plasma…


mardi 25 mars 2008

Expo photo - Pierre Arnaud, un regard personnel sur les enfants de Madagascar


La photo sait parfois, quand elle est faite avec humanité et talent, donner du sens à ce que l'on voit. Lorsque le photographe prends conscience que ses images constituent un témoignage unique de l'existence de celles et ceux qu'il rencontre, un lien se crée avec le sujet pour dépasser le cadre de l'anecdote et tendre vers l'Art.

Les photos que Pierre Arnaud a faites à Madagascar font partie de celles-ci.

En octobre 2004, il part à Madagascar avec sa femme dans le but d'adopter un enfant. Mais alors qu'ils viennent de rencontrer le magnifique petit bonhomme qui va devenir leurs fils, ils découvrent que toutes les procédures d'adoption ont été gelées pour des raisons alors inconnues. Au lieu de baisser les bras, Pierre décide de rester à Madagascar pour venir à bout de tous les obstacles qui le séparent, lui et 250 autres familles, de l'adoption tant désirée.

Pendant les neuf mois suivant, il va vivre le quotidien des centres d'accueils, se faire accepter, avec un regard bien différents de celui des journalistes qui tentent de médiatiser, sans aucun recul, l'histoire de ces jeunes enfants et de celles et ceux qui se sont consacrés à les sauver de l'abandon.

Dans ces photos, Pierre a chercher au contraire à saisir la solidarité, le jeux, l'échange et la complicité qui font de ces orphelinats des lieux d'émotions et de partage, comme un pont entre deux mondes, pour ces enfants qui attendent parfois indéfiniment, le moment où ils retrouveront une famille.

Une belle aventure humaine, qui reflète autant la sensibilité d'un photographe tendre et sincère, que son talent à saisir l'ineffable et la lumière si particulière des tropiques, filtrées par le clair-obscur des bâtiments.

De son expérience, Pierre Arnaud a sélectionné 38 tirages barytés en 30 x 40, traité au sélénium, qui donne à ces photos des nuances et une densité malheureusement invisible sur le site qui sert de galerie à l'artiste, cette dernière ayant été constituée en scannant les négatifs.

Liens vers la galerie de photos de Pierre Arnaud


Il serra pourtant bientôt possible de les découvrir tel que Pierre les a voulu, en vous rendant à l'exposition "Madagascar: regards d'enfants" organisé du 31 mars au 30 avril à l'Espace Paris Adoption. Ne manquez pas cette occasion de découvrir ces photos émouvantes.



Exposition photographique:

"Madagascar: regards d'enfants"

Du 31 mars au 30 avril à l'Espace Paris Adoption
54, avenue Philippe Auguste - 75011 Paris

Horaires d'ouverture: du Lundi au vendredi, de 9h à 17h30
Entrée libre

lundi 3 mars 2008

Handel & Magdalena Kozena : Ah ! mio cor


Cet album, qui présente une anthologie d’airs tirés des opéras et des oratorios de George Frideric Handel porte bien son nom. Car il s’agit bien de célébrer une histoire d’amour ( Ah ! mon cœur) entre le compositeur d’origine allemande et la belle mezzo-soprano tchèque Magdalena Kozena.
Les compositions de Handel font parties de celles qui me touchent au cœur et cette sélection d’air ne fait pas exception, surtout lorsqu’elles profitent de la voix délicate et lumineuse de Magdalena Kozena accompagné pour la première fois par la formation prestigieuse d’Andrea Marcon : le Venice Baroque Orchestra qui propose une interprétation tout en subtilité de ces grands classiques.
Cette compilation se penche avant tout sur la période italienne du maître, sans faire pour autant tout à fait l’impasse sur sa période anglaise, avec notamment le « Where shall I fly ? » tiré de son « Hercule », trois morceaux en tout qui sont d'ailleurs de loin les moins réussis de cet album, tant on sent la cantatrice à la peine avec la langue de Shakespeare. Pour le reste, la technique imparable, le charme et l'expressivité de Magdalena Kozena font merveille pour révéler la palette de sentiments utilisés par Handel, avec toute l'émotion que l'on attend de ces morceaux de bravoure qui dévoilent l'exceptionnel sensibilité du compositeur.
Au milieu de cette anthologie, on appréciera notamment la magnifique interprétation de « Scherza infida in grembo al drudo » extrait de l’opéra Ariodante qui propose, avec une douceur extrême, l’un des « tubes » du compositeur. Une relecture tout en nuance bien différente de celle, tout aussi exceptionnelle et somptueuse mais plus démonstrative, d’Anne Sophie von Otter ( Ariodante – les musiciens du Louvre, Mark Minkowsi – chez Archiv production), qui entraîne vers la rêverie, porté par la voix parfaitement maitrisée, tendue, fluide et cristalline de Magdalena Kozena.
L’enregistrement fait la part belle à la voix de la chanteuse dont la dynamique est reproduite avec soin malgré quelques saturations discrètes sur les "forte", et une spatialisation intéressante, qui manque juste d’un peu de profondeur pour égaler les meilleurs exemples du genre. D'une manière générale, Ah ! mio cor reste une excellente manière de (re) découvrir Handel et de toucher du doigt l'art inimitable de ce maître en matière de chant et d'harmonie, avec cette capacité à émouvoir qui repose sur la remarquable cohérence du discours musical, délicieux équilibre entre une technique implacable et une inspiration débordante.

À celles et ceux qui tomberont sous le charme de cette compilation, je conseillerais plusieurs autres albums édités ces dix dernières années et qui rappellent que Handel est sorti de sa cage historique pour revenir sur le devant de la scène. On citera notamment un autre exemple précoce du talent de Magdalena Kozena, avec le très beau recueil de cantates profanes extraites de sa période italienne : Handel Italian Cantatas dans lequel elle collabore avec Marc Minkowski et « ses » musiciens du Louvre pour offrir un feu d’artifice vocal. Un bel enregistrement de Radio France édité chez Archiv Production, globalement très musical, même s'il peine parfois à suivre les envolés ahurissantes de la cantatrice en offrant une ou deux duretés que l’on pardonnera facilement devant la réussite globale de l’entreprise. On évoquera également L’allegro, il penseroso ed il moderato dirigé par John Eliot Gardiner chez Erato (techniquement et musicalement remarquable) et le récent Guilio Cesare qui regroupe une distribution époustouflante : Kozena encore, mais aussi Anne Sofie von Otter et Marijana Mijanovic sous la baguette décidément très prolixe de Marc Minkowski.

George Fridiric Handel
Ah ! mio cor
Air d'opéra & Arias interprété par:
Magdalena kozena - Andrea Marcon / Venice baroque Orchestra
Chez: Archiv Production

Retrouvez cette découverte musicale et bien d'autres sur EcoutezVoir magazine : www.evmag.f