mercredi 2 juillet 2008

Nikon D700 : un nouveau reflex numérique plein format qui fait très mal !


Nikonistes convaincus et amateurs experts de photo numérique, réjouissez-vous : Nikon annonce l’arrivée d’un nouveau boîtier reflex, le D700, petit frère du D3 qui couronne la gamme du constructeur japonais depuis l’année dernière. Ce nouvel appareil, qui apparaît seulement quelques mois après l’arrivée du D300 au capteur APS, se distingue justement par l’emploi d’un capteur plein format 24 x 36 qui le place en concurrence directe avec le Canon EOS 5D annoncé en fin de vie.
L’occasion surtout pour les amateurs experts de retrouver la focale naturelle de leurs objectifs Nikon (le D300 appliquant un coefficient multiplicateur de 1,6), de gagner en sensibilité grâce à des photosites de plus grandes dimensions que ceux d’un capteur APS et de mieux maîtriser sa profondeur de champ.


Dans le détail, le D700 se présente comme un croisement entre un D300 et un D3, pour un prix que l’on annonce à 2800 euros, boîtier nu. À la base, on retrouve un capteur CMOS FX (plein format) comptant 12,1 millions de pixels qui permet de grimper jusqu’à 6400 ISO dans les meilleures conditions et même jusqu’à 25400 ISO pour les amateurs de concert. Il faudra vérifier sur le terrain que cette sensibilité est véritablement exploitable. Le processeur d’image embarqué est un modèle maison baptisé Expeed qui convertit les données en numérique sous 14 bits avant de les traiter sous 16 bits.


En termes d’encombrement, on est plus près du D300 que du D3 et on reste symboliquement sous le kilogramme (merci pour le dos en reportage), mais le D700 est en magnésium et tropicalisé, comme son grand frère et s’équipe d'un beau viseur haut de gamme type D3 qui offre une couverture de champs de 95%. Pourquoi pas 100% ? Parce qu’il faut faire de la place au système anti poussière piézo-électrique du D300… que ne possède pas le D3.

Question convivialité, le D700 apparaît bien conçu et même très attirant, avec un large écran de 3 pouces et 920000 pixels reprenant la même ergonomie de menus que ses deux frères et surtout de viser avec, ce qu’il n’est pas possible de faire avec le D3. La cadence de prise de vue en rafale est de 5 vues par seconde d’origine mais peut monter jusqu’à 8 images par secondes avec l’aide de la poignée optionnelle qui offre une meilleure prise en main, un deuxième déclencheur vertical mais rajoute quelques centaines de grammes à l’appareil.


Le D700 est équipé d’un autofocus à 51 collimateurs, dont 15 centrés en croix, afin de conserver l’excellente sensibilité de ses frères en basse lumière. Enfin, et contrairement au D3, le D700 est équipé d’un flash intégré, comme le D300, qui lui offrira la possibilité de piloter d’autres flashs séparés de la marque sans l’aide d’un module externe.


Sur le papier comme sur les photos, le Nikon D700 apparaît donc particulièrement séduisant, malgré son prix très sensiblement supérieur à celui de l’EOS 5D que l’on trouve aujourd’hui à moins de 1700 euros sur le Net. Il faut dire qu’en termes de construction, les deux appareils n’ont pas grand-chose à voir, le Canon semblant beaucoup moins costaud que le Nikon. Reste que pour les propriétaires d’un vaste parc d’optiques Nikon récentes ou plus anciennes ( telles que les optiques Ais), le D700 apparaît comme LA solution attendue pour passer enfin au numérique plein format.

Propriétaire d’un D200 depuis quelques années, je ne manquerai pas de tester ce nouveau venu avec toute l’attention d’un amateur de photos de concert, un peu frustré par le manque de sensibilité des capteurs APS de cette génération d’appareils.

La sortie officielle du Nikon D700 est annoncée début juillet... c'est-à-dire maintenant ! Gageons qu'il va y avoir un peu de bousculade au comptoir des officines spécialisées.

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